les conduits...obscures...

Les conduits sont d'immenses boyaux percés dans la structure du géant de métal qu'est Utopia 1. Ils forment un réseau impressionant de tuyaux de deux mètres de diamètre, une échelle y est soudée, afin de pouvoir y progresser sans trop de difficultés. Les parois sont la plupart du temps recouvertes de milliers de cables, alimentant les salles des machines et les réacteurs. Tous les trois mètres est installé une lumière blafarde, formant ainsi une espèce de lumière difuse.

Une lampe dans la bouche, Agrael avança en s'agrippant sur l'échelle.

*Me voici dans les entrailles du titan*.

L'escalade était difficile car même à plat, Agrael devais rester sur l'échelle. Seule dans ces conduits Agrael était anxieux car comme tous ses hommes il ne savait pas ou était le problème.

Par Radio : "Où en est le scanne."

La radio resta silencieuse durant un moment, puis elle s'activa: " Le secteur deux est scanné, R A S monsieur ".

Malgré la jeunesse des parois, il était aisé de voir que l'isolation n'était pas parfaite, si bien qu'a des endroits des flaques d'eau se formaient, touchant les protections plastiques des cables électriques. Le noir était omniprésent et seule la lampe et les quelques lumières faisaient offices de phare dans ces conduits de plus en plus obscures.

"Bien passer au suivant, dites moi nous avons trois ans d'avance, est ce qu'il se peut que cela est la cause de tous nos problèmes ? Je crois que nous allons devoir finir ce vaisseau."

Agrael continua d'avancer tout en vérifiant le réseau de câble.

" Bien monsieur. Normalement, le vaisseau devait être opérationnel dés sa mise en orbite"

La communication se coupa ensuite, laissant Agrael seul au milieu de cette cage sombre. Plus il avançait plus ses repères disparaissaient au profit d'une certaine angoisse. Le ronflement des systèmes d'aération berçait ce monde ténébreux dans une certaine monotonie. De temps en temps, on pouvait entendre des bruits métaliques, mais jamais de voix. Les heures passaient doucement sans grand changement. Mais au détour d'un couloir, Agrael eut l'étrange sensation d'être épié...

*Je tourne à la folie dans ce monstre de métal, je me demande si les autres équipes vont bien.*

Bon au boulot !

Agrael tapota son cutter à fusion pour se rassurer et avança.

Alors qu' Agrael commençait à tapoter son cutter, il sentit comme un courant d'air glacial traverser le conduit, le frigoriant presque. Les lumières semblaient s'affaiblir de secondes en secondes alors que des hurlements se firent entendre plus en avant...

Agrael frissonna.

"ha de l'air enfin bon on est dans le vide si ça pète. Bon on va continuer, j'ai envi d'avoir une bête de compagnie."

Agrael avança sans savoir sur quoi il aller tombé. Si quelqu'un avait touché à son vaisseau ...

Le noir était toujours le composant principal du chemin emprunté par le responsable du personnel. L'humidité semble moins présente, certainement à cause d'une isolation plus parfaite. Le conduit montait à présent à la verticale et même si Agrael était quelqu'un de terrain, ses bras commençaient à lui faire mal. Cela faisait maintenant 6 heures qu'il vagabondait solitairement dans ces tunnels et son estomac criait famine. Le courant d'air froid se répétait régulièrement, l'indicateur thermique déclarait des chutes de températures pouvant aller jusqu'à 0 °C. Plus, il continuait de progresser plus un malaise se faisait sentir.
Soudain les courants d'air froid se stoppèrent, et on pouvait entendre un sifflement devenant de plus en plus strident. Le bruit devint rapidement insupportable obligeant Agrael à mettre des protections auditives. La température avait grimpé de 5°C en quelques secondes.

*Bon je crois que j'en arrive à la fin, soit j'ai les réponses à mes questions, soit... mais les réacteurs sont en marche ce n'est pas normal ! *

Agrael continua avec la peur au ventre mais il n'avait pas le choix.

On pouvait sentir les cables électriques se charger d'énergie, développant une chaleur de plus en plus pesante. Plus en avant, Agrael entendait des hurlements lointains, des cris d'agonie et de souffrance, grâce à son son système de tri selectif auditif.
Soudainement son intercom s'activa: " Monsieur! Vous devez quitter le plus rapidement possible votre secteur! Le réacteur vient de se réactiver par lui-même et nous n'arrivons pas à le stopper, c'est comme si nos ordres arrivaient avec 18 heures de décalage!"
Le noir se faisait de plus en plus opressant et Agrael pouvait sentir des gouttes de sueur glisser le long de ses tempes.

"Donc l'équipe qui se trouve dans les conduits est en grand danger, je vais leur porté secours, et stoppez moi ça, coupez toute arriver d'énergie même au risque de plonger le vaisseau dans le noir."

Agrael commença à chercher son équipe. L'excitation lui redonna un peu de force et il accéléra.

" Bien monsieur, nous allons faire notre possible!"

Agrael sentait la fatigue l'inonder doucement, elle se faisait d'autant plus ressentir à cause de la chaleur qui stationnait à 42°C. Il avançait avec difficulté, glissant plusieurs fois sur l'échelle. A chaque fois il faillit s'écraser contre les câbles brûlant, mais grâce à ses réflexes, il évitait adroitement ce contact. Il progressa lentement pour finalement entendre avec plus de précisions les cris en question. Il redoubla d'efforts repoussant ses limites. Et, à un croisement il tomba sur un homme d'une trentaine d'année, gravement brûlé au visage et au ventre. On ne sentait que la chaire brûlée. Il avait les yeux clos, murmurant:

_ Seigneur dieu, je ne veux pas mourir...

"Où sont les autres, pouvez vous encore bouger !"

Par radio : "Bon sang il y a des blessés, arrêtez moi ça et utilisez le système de refroidissement ! "

« Vous n’allez pas mourir ! »

" On fait tout notre possible monsieur! Nous sommes entrain de désactivé le générateur principal! Dans trente secondes nous seront sur les systèmes de survie..."

L'homme ne peut entendre les paroles d'Agrael, il est certainement sourd à cause du bruit dégagé pour le moteur. Si ce dernier regarde les décibels absorbées par son combinaison, elles atteignent 176. L'homme semble comme absorbé par une autre réalité, il ne fait que parler de mort et d'anges.

Les trente secondes s'écoulèrent, faisant disparaître toute source de lumière. Le noir avait envahi les conduits...

Agrael ne pouvait rien faire même si l'envi de prendre l'homme sur son dos mais il n'avait pas assez de place et Agrael n'avait plus de force.

Radio : " Où en êtes vous ? Dites moi je suis passer dans un courant d'air glacial, dites moi pourquoi il fesait si froid ?"

" Le réacteur est éteind monsieur... pour ce qui est du froid, il s'agit du système de ventilation des circuits instables, les équipes de secours seront là dans 2 heures ".

Agrael sorti son boîtier. Il le montra à l'homme, on pouvais lire qu'une équipe de secours venait les aider.

Il l'utilisa aussi pour activer la ventilation, en espérant que ça marche.

Il fallut un peu moins d'une heure pour que les secours arrivent. Ils transportèrent le bléssé en civière spécialisée. Et ramenèrent Agrael aux salles des machines, affirmant qu'il devait passer des examens afin de savoir s'il était indemne.