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 Petites histoires d'ambiance

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Telvaen
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Telvaen


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MessageSujet: Petites histoires d'ambiance   Petites histoires d'ambiance Icon_minitimeJeu 7 Juin - 23:34

La mer verdâtre souffrait des remous provoqués par les vents violents de la tempête. L’écume mousseuse explosait contre les murs de béton renforcés, rongeant peu à peu les façades extérieures. La foudre rosâtre, à cause des lourds nuages noirs et boueux, zébrait inlassablement le ciel tourmenté. La Sicile était devenue une île perdue au milieu d’un lac d’acide corrosif, ravagée par des pluies acides de plus en plus violentes en raison de l’arrivée de l’automne.
Enrique, était militaire depuis une dizaine d’année, il avait été placé à ce poste pour mérite et bon comportement. Comme tout bon père de famille, il avait deux enfants et une femme adorable qui l’attendaient patiemment au Dôme de Varsovie. Sa mission était simple, surveiller et interdire tout intrusion dans le secteur de cette corniche. Grâce à son obéissance et son courage, il était monté en grade, devenant sergent. Sous ses ordres, une vingtaine de militaires d’élite patrouillaient en silence sur les remparts de béton, protégés de la pluie par des combinaisons X-11.

_ Ronde achevée, sergent.

Henri, venait de surgir du conduit de sécurité. C’était une jeune recrue de l’équipe, pas plus d’une vingtaine d’année. Malgré son inexpérience, il était bien meilleur tireur que n’importe lequel d’entre eux.

_ Repos, vous pouvez aller vous reposer.

_ Merci mon sergent.

Il ne mit guère de temps à redescendre dans le boyau de métal, retournant à l’ombre. Enrique en profita pour regarder la progression de ses hommes à l’aide des jumelles de vision nocturne. Tous semblaient être ok. Reportant son attention sur la mer déchainée, il se rappela sa mission et tous les problèmes qu’ils affrontaient quotidiennement.
Ca faisait deux ans qu’il était affecté à la protection de cette corniche et c’est vrai qu’autrefois, il priait pour avoir un peu d’action sur ce rocher. Mais le bon dieu avait bien trop entendu sa prière. Depuis maintenant six mois, à chaque instant pouvait débarquer des navires emplis de fanatiques. Pire, de temps en temps des vaisseaux de transports essayaient de franchir cette corniche pour éviter le gros des forces de défense de l’île, pour finalement exploser sous le feu de la deuxième ligne de défense.
Bien sûr, il ne savait pas ce qu’il y a derrière la deuxième ligne de remparts, mais on lui avait toujours enseigné à ne pas trop en demander, donc il faisait son job et ses supérieurs étaient contents.
Sa pensée fut coupée par le cri strident de l’alarme. C’était Max qui envoyait un signal d’alerte de niveau 2. Certainement une corvette ou une navette. Sans hésiter, il activa le système de repérage nocturne. Et là, l’écran affichait une ligne presque continue de points rouges et violets, spectres thermiques des réacteurs et des corps. Les estimations de la machine s'affichaient peu de temps après, dénombrant 3245 vaisseaux et 578 navires.
Enrique activa immédiatement les alarmes et les projecteurs, alors que ses hommes couraient vers les tourelles de défenses à gestion manuelles. Les sirènes ne mirent pas longtemps à raisonner sur la côte, faisant écho sur tous les postes stratégiques.
Le capitaine Heinrich se mit en contact radio avec lui quelques secondes plus tard avec sa voix rauque si reconnaissable.
Ils échangèrent les informations obtenues par les différents postes et son supérieur pour la première fois lui souhaita bonne chance, ce qui n’était pas bon signe…
Ne s’en préoccupant plus il se mit à son poste et activa la commande manuelle des trois lances missiles. Ils se verrouillèrent rapidement sur plusieurs cibles, mais Enrique fit le tri, cherchant les plus grosses navettes afin que les explosions touchent le maximum de vaisseaux. Dans un sifflement léger une dizaine de missiles furent lancés. Et quelques secondes plus tard la ligne de progression ennemie fut ébranlée par de violentes explosions, provoquant des dommages importants. C’est à ce moment que les canons lasers prirent la relève, projetant des rayons mortels au travers de la tempête tels des rubis incandescent. Les cadences de tirs s’accélérèrent, si bien que l’acide semblait être teinté d’un rose délavé. Malgré les pertes de plus conséquentes du camp adverse, aucun n’abandonnait, poussant même leurs machines au maximum afin d’arriver plus rapidement. Enrique n’eut le temps que de lancer une autre slave avant que les premiers navires n’arrivent sur la plage. Il pressa le bouton d’activation des mines à feu nucléaire réduit et passa la main au système automatique, qui ne tarda pas à déverser sur la plage des milliers de balles par secondes par le biais des mitrailleuses à haute vélocités. Enrique s’engouffra dans le boyau et enfila sa combinaison de combat en kevlar fin. Il prit son fusil laser et deux pistolets ainsi que son couteau et ses grenades photoniques. Lorsqu’il posa son casque et l’attacha, le système d’assistance de tir s’activa. S’assurant que tout était opérationnel, il fit le code de sortie et se retrouva sur la plage, derrière d’une des mitrailleuses automatiques. A sa droite il y avait déjà deux de ses soldats, positionnés et attendant ses ordres.
Il se plaça derrière une barrière de protection et attendit, avec un peu de chance, il n’aurait pas à ouvrir le feu.
Le bruit assourdissant des explosions brouillaient les systèmes de repérage automatique, établissant des rapports complètements faux sur l’évolution des forces attaquantes. Il fut donc obligé de désactivé entièrement son système de soutenance physique et stratégique. Il fit signe à ses hommes d’en faire autant et commença à mettre en place un plan de contre-attaque. Ce qu’il ne fallait surtout pas qu’il arrive, c’est que les mitrailleuses soient mises hors d’état. Mais avec tout ce bordel, s’ils s’avançaient trop les systèmes de désignation laser pourraient ne pas les reconnaître et les viser… Il jeta un coup d’œil rapide au-dessus du muret afin d’analyser correctement la situation et activa partiellement son assistant électronique.
Huit navires avaient réussis à s’échouer contre les falaises, échappant complètement aux tourelles et aux missiles de défenses. Les caméras chiffraient à deux cent, les terroristes escaladant avec frénésie la roche usée. Des dizaines de vaisseaux volaient à basse altitude franchissant sans encombre la première ligne. Cela provoquait des ondes de chocs impressionnantes, qui à force commençaient à fissurer les murs du complexe. Tout n’était que chaos, on pouvait entendre des hurlements par dizaines dans la cacophonie des tirs. Enrique se cala un peu plus contre la paroi, comme écrasé par le constat que son assistant stratégique lui affirmait. Deux à trois minutes… Après ce laps de temps, le système de défense perdra 30 à 45% de son efficacité, ce qui permettra aux autres de progresser de façon importante…
La sueur se perdait dans son cou et son cœur battait de plus en pus fortement. Il devait absolument tenir…
Prenant son courage à deux mains, il se releva précipitamment et tira son premier chargeur, rapidement imité par ses soldats. Une averse de rayons mortels faucha la première vague, sans qu’elle ne puisse rien faire. Max et Kevin étaient venus en renfort sur la gauche, appliquant avec une froideur terrifiante les ordres implicites de leur sergent. Chaque coup faisait mouche, faisant tomber un ennemi au sol. Sans attendre, Enrique rechargea son fusil laser et continua à tirer sur la masse noire qui progressait lentement, mais inlassablement.
Les minutes s’écoulaient et on pouvait sentir que le flux rouge se faisait bien plus disparate.
Le sergent ordonna le repli à son unité, voyant qu’il ne restait plus que quelques dizaines de mètres entre eux et leurs ennemis. Ils s’engouffrèrent dans les tunnels, verrouillant tous les sas de sécurité et les inondant d’acide corrosif.
Enrique put alors se permettre de réactivité entièrement sa combinaison. Après quelques secondes de chargements et de connexions diverses, il put constater que trois de ses hommes étaient morts et que les mitrailleuses étaient toutes détruites.

_ Bon les mecs, cette fois on est vraiment dans la merde… On doit tenir un maximum la première ligne. Environ une demi-heure et on pourra ensuite rejoindre la seconde ligne. Ok ?

Max était accoudé contre le mur du boyau, se grattant nerveusement la tête, alors que Kevin jouait imperceptiblement avec sa chaîne d’argent, signe de stress et de mauvais karma. Son équipe ne semblait pas extrêmement ravie des nouvelles. Julien prit la parole, crachant la douille qu’il avait dans la bouche.

_ Ok, ca marche sergent, mais il va falloir vachement assuré. On est plus que 12 et on est à pas l’avantage de la mobilité.

_ C’est vrai, il va donc falloir aller à l’armurerie, pour se refaire un peu et ensuite on va se diviser en trois équipes de 4.

Tous acquiescèrent, ils savaient qu’Enrique était un bon sergent et qu’il ne voulait pas crever. Au pas de course, ils traversèrent rapidement la zone A. Ils n’étaient qu’à quelques mètres de l’entrée de l’armurerie, qu’une immense secousse les fit s’effondrer. Ce geste fut salutaire, car une avalanche de feu les frôla en se déversant dans les différents conduits. L’assistant logistique hurlait dans tous les sens, réévaluant les pertes et des dommages. La tourelle principale était entièrement détruite et la plupart des tourelles annexes avaient été investies. La connexion vidéo avec les caméras restantes montrèrent un immense charnier à l’extérieur. Un vaisseau s’était écrasé sur le rempart, créant un passage béant pour les attaquants.
Il ne fallut guère de temps pour qu’Enrique comprenne la situation. Tout en se lavant, il aida Marco à se relever et se mit à courir en direction de l’ancienne tour principale. Le tunnel donnait directement sur la plaie défensive et il se retrouva face à des centaines d’ennemis. Faisant une roulade de côté, il tira sur les plus proches, les transperçant d’un faisceau étincelant. Ses hommes firent de même et formèrent deux lignes, permettant ainsi un feu continu. Le système d’acquisition de tirs se révéla d’une efficacité.... a suivre
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